La France des écrivains

Vous trouverez sur ce site intitulé La France des écrivains une intéressante cartographie collaborative avec des extraits d’œuvres littéraires, relevant du domaine public ou qui autorisent les courtes citations, et qui sont liées à des territoires. Près de 800 œuvres (et donc lieux associés) y sont déjà référencées. Une initiative de la librairie Ivres de Livres à Strasbourg. Un petit exemple ci-dessous avec le Plateau de la Suchère décrit par Francis Ponge.

Plateau de la Suchère – Francis Ponge

Tout de suite avant la fenaison, des champs immenses d’une tisane merveilleuse (herbes et fleurs fanées, rousses sur tiges encore droites), limités par des chemins creux comme des filons de pierres et de fleurs vives. D’autres champs de blé encore verts mais légers et tout étoilés à mi-hauteur des bleuets.

Et, plus loin, des genêts jusqu’aux sapinières de moyenne hauteur, précédant elles-mêmes ces vieux bois de grands pins éclaircis à leur base, à travers quoi l’on aperçoit la majestueuse silhouette des hautes Cévennes nues et bleues, aussi nobles et sévères que les Apennins de Mantegna.

Et quel temps ! Quel air ! Pour ces premiers plans de Van Gogh et ces fonds de Mantegna.

Francis Ponge. Petite suite vivaraise. (Gallimard).

L’arbre de la géographie française

arbre de la géographie-2015

Cliquez pour accéder à la version géante

Une version mise à jour est disponible ici.

Cet arbre est le fruit d’un travail réalisé par François Arnal avec ses élèves de CPGE, et d’un joyeux remue-méninges à partir de cette base, le tout mis en forme par nos soins. Il s’agit de représenter de façon synthétique et aussi didactique que possible le foisonnement de la géographie francophone depuis un siècle. La taille de l’image est volontairement grande pour permettre au lecteur d’adopter une lecture arboricole, et de sauter de branche en branche. Il s’agit d’une version non-définitive, probablement appelée à être modifiée. Vous trouverez certainement des imperfections, vous aurez envie de scier quelques branches, ou de multiplier les greffons : nous avons fait au mieux pour ne pas trop alourdir le feuillage et pour sélectionner avec attention chaque branche et chaque feuille. Si vous trouvez des erreurs flagrantes… Écrivez-nous !

Remonter la Marne

Je ne sais pas s’il mérite d’intégrer le Dictionnaire des géographes, je laisse la responsabilité de cette décision aux experts de La géothèque, mais il est certain que Jean-Paul Kauffmann écrit des récits géographiques. Journaliste français né en 1944, Jean-Paul Kauffmann a été enlevé à Beyrouth en 1985 et a subi trois ans de captivité avant d’être libéré. Il a publié une dizaine d’ouvrages, très souvent des récits dont les titres mêmes évoquent la thématique majeure de son oeuvre : le voyage et la liberté (les deux n’étant pas nécessairement synonymes, bien sûr) : La Chambre noire de Longwood : le voyage à Sainte-Hélène (sur les dernières années de Napoléon et l’île de Sainte-Hélène aujourd’hui), L’arche des Kerguelen : voyages aux îles de la désolationCourlande (un territoire situé en Lettonie). Jean-Paul Kauffmann est aussi un grand amateur (et spécialiste) de vin, notamment de Bordeaux et de Champagne, et a écrit plusieurs ouvrages sur la question. Or quoi de plus géographique finalement que le vin, boisson issue d’un terroir, d’un paysage, de particularités géologiques et météorologiques ?

Dans son dernier ouvrage, Remonter la Marne, il narre son voyage à pied de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne), où la Marne se jette dans la Seine, au plateau de Langres (source de la Marne). Il a suivi pendant quelques semaines les méandres de la Marne. Il écrit magistralement sur la rivière (qui selon Kauffmann mériterait le titre de fleuve étant plus longue que la Seine, même si – pour les géographes – le terme fleuve revient au cours d’eau qui se jette dans la mer) et les paysages qui la bordent. La géographie du fleuve épouse aussi l’histoire et la littérature quand Jean-Paul Kauffmann raconte la bataille de la Marne, les liens de la Marne avec les vins de Champagne ou les illustres écrivains qui ont habité au bord de la rivière (Bossuet à Meaux, Jean de la Fontaine à Château-Thierry, André Breton à Saint-Dizier…) ou qui ont écrit sur la Marne (Simenon par exemple). Le style est précis, subtil, raffiné (sans ostentation). Comme souvent, les récits de voyage à pied sont les plus adaptés pour comprendre le fonctionnement d’un paysage, cerner les anfractuosités d’un territoire, observer les détails et les points de rupture.

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Carte de situation du Vent des Forêts

A la suite du petit article qui se proposait de décrire l’inscription spatiale d’une œuvre de l’Espace Rural d’Art Contemporain du Vent des Forêts, certains m’ont interrogé sur la localisation précise de ce site dans le département de la Meuse.

Et puisque le site internet du VdF ne propose qu’une infographie sommaire pour illustrer « comment venir au VdF« , je me propose de partager cette carte de situation, très légèrement problématisée, que j’avais dans mes cartons et que j’ai rapidement modifiée dans un esprit « chargé de communication » pour insister sur l’aspect de l’accessibilité.

Au passage, cela peut introduire une réflexion sur le statut des espaces de faible densité, leur attractivité et leur accessibilité, au regard des nouvelles formes de pratiques de la Culture et de l’art contemporain. Espace isolé, en marge des principaux leviers de développement local, le VdF contribue à la construction de nouvelles aménités, qui sont autant de pratiques sociales et de tourisme/loisirs articulées entre les espaces naturels, les bourgs ruraux, les petites villes, les centres urbains régionaux, et les métropoles internationales. Un bel exemple de dialectique entre mobilité et proximité en somme…

Contrôle des espaces océaniques

Les espaces océaniques

Les eaux intérieures regroupent les cours d’eau, les lacs, les ports, certaines parties de mer séparant le continent avec les îles péri-continentales. Certains chenaux d’accès aux ports sont aussi considérés comme des eaux intérieures. Dans un rayon de 12 MN (miles nautiques, 1 MN = 1,8 km) à partir de la ligne de base, correspondant à la laisse des basses mers (zéro hydrographique), s’étend la mer territoriale. Elle appartient de plein droit à l’État riverain, qui y exerce sa souveraineté. La Zone Économique Exclusive (ZEE) s’étend dans un rayon de 200 MN à partir de la ligne de base. L’État riverain dispose d’un droit d’exploitation économique des ressources halieutiques (pêche) ou minières (pétrole, minerais, métaux) ou renouvelables (éolien offshore). Les enjeux actuels, pour les États, consistent à obtenir l’extension de ces prérogatives à tout le plateau continental, dans la limite de 350 MN, afin d’exploiter les nombreuses ressources du plateau (nodules polymétalliques…), jusqu’au talus qui le borde. Au delà, il s’agit de la haute mer, les eaux régies par des conventions internationales, où règne parfois la loi du plus fort.

Merci à Donatien Cassan pour ses conseils et corrections de l’illustration.

Combien de bises ? Une carte du savoir-vivre en France.

Combien de bises ? Une, deux, trois, quatre… ? Et surtout, où ?

Cliquer sur ce lien, c’est d’abord l’occasion de repérer une bonne fois pour toute dans quels départements un drômois, par exemple, aura le plus de chance de « se prendre un vent », laissant sa troisième bise à destination d’une joue girondine flotter dans les aires d’une ambiance gênée. A l’inverse, un vosgien adepte de la double bise apprendra que pour près des deux tiers des vendéens, c’est quatre. Voilà de quoi prendre une leçon de savoir-vivre, sauf si l’on préfère imposer son style plutôt que de s’adapter au coutumes locales…

Reste enfin à mettre en relation cette carte avec celle de la diffusion de la grippe en France…

 

 

Le dictionnaire des géographes a migré !

Trois mois après la construction de ce nouveau site, le Dictionnaire des Géographes a enfin été transféré, grâce à la participation de plusieurs membres de l’association. Vous pouvez y retrouver 300 auteurs en sciences sociales et près de 500 références bibliographiques ! De plus, un formulaire permet de proposer facilement de nouveaux auteurs pour compléter le dictionnaire.

 

 

Quand l’exigence d’une information critique se fait souvent géographique

Parce que les lire ça me fait souvent du bien,

Parce que leur écriture journalistique est très cartographique,

Parce que c’est des copains, et ici ou là y’a des vosgiens,

Parce que dans leurs mots y’a de l’espace et de la critique,

Parce qu’eux aussi font des enquêtes et du terrain,

Et que cliquer sur un lien c’est toujours un peu de soutien

« La molécule du territoire » ou l’ADN du cartographe

En passant par la Lorraine, oubliez les sabots, et armés de vos godillots, proximité de la Voie sacrée oblige, optez plutôt pour une expo…, et une expérience géographique totale…Sur le territoire forestier de six communes rurales, vous pouvez en effet découvrir la centaine d’œuvres d’art In Situ de l’Espace rural d’art contemporain du Vent des forêts, situé au cœur du département de la Meuse, à bonne distance des agglomérations. Et pour apprécier le parcours des œuvres, il est conseillé de se munir d’une bonne carte, et de tester vos talents d’orientation.

Carte de situation du Vent des Forêts par nous-même

Le parti-pris de cette carte est par ailleurs particulièrement intéressant. En représentant le plan cadastral, les courbes de niveau, et la toponymie des lieux-dits, la carte affirme ainsi la co-présence des œuvres avec le milieu naturel et forestier du territoire, au risque de rendre moins lisible l’information touristique liée au parcours des œuvres. Cet ancrage dans la topographie, le patrimoine et les usages du parcellaire de ce coin de la France dite « du vide », affirme certes la typologie d’un espace rural considéré comme isolé, mais elle a aussi l’immense avantage de montrer instantanément ce territoire comme un espace plein et habité, où l’objet touristique de la visite n’occulte pas les autres fonctions du territoire. La charte du promeneur qui accompagne la légende finit de contextualiser la présence des œuvres et de convaincre le promeneur/visiteur de consulter le calendrier des jours de chasse avant de s’aventurer sur les sentiers du Vent des forêts – symbole d’une cohabitation bienheureuse.

Ainsi, au mois d’octobre 2011, après un bœuf-carotte à tomber par terre au café-restaurant de madame Fernande Simon (Contact : Bistrot de Lahaymeix, T – 03 29 75 01 81), j’ai fait voguer mon fidèle destrier blanc sur les chemins de terre humide, mettant à l’épreuve mes amortisseurs et ma lecture de la carte afin d’alterner au mieux la randonnée et les liaisons motorisées… Et parmi toutes les œuvres visitées, observées, contemplées et surtout recherchées…, le travail d’Evariste Richer exposé au n°163 Bois de Bannoncourt (voir la reproduction du détail de la carte), à proximité d’un « Gros Caillou » cousin de celui des « croix-roussiens » -, avait éveillé ma curiosité dès la lecture de son nom.

source carte VDF 2012

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Le littoral breton : modèle théorique (bloc diagramme)

littoral breton bloc diagramme

Je rappelle qu’un bloc diagramme est un exercice de modélisation de la réalité qui n’a pas pour objectif d’en être une représentation exhaustive et fidèle, mais de dégager des éléments d’interprétation dans un objectif pédagogique. Comme tout document pédagogique, il comporte des raccourcis et des simplifications : à ce titre il n’est pas une production scientifique. Le document d’appui est ici la carte de Saint-Pol-de-Léon au 1/50000, mais l’illustration se veut plus générale du littoral breton.

Le relief de la Bretagne intérieure est marqué par un sous-sol granitique (1) et un modelé en « creux et bosses » caractéristique de l’érosion des plis hercyniens. Au contact avec la mer, ce relief donne des embouchures profondes, les abers (2), des vallées ennoyées par la transgression flandrienne. Le littoral est marqué par une côte très ciselée. Les plages de fond de baie (3), avec un estran de largeur modeste, occupent les rentrants. Les saillants sont caractérisés par des pointes rocheuses (4), des presqu’îles, et des îles (5).

Ce littoral attire plutôt un tourisme familial d’habitués qu’un tourisme de masse, mais des aménagements de loisirs sont visibles : accès aux plages (3), centres de vacances, complétées par une offre diffuse dans l’arrière-pays.

Les agglomérations (6) sont ici symbolisées par quelques maisons, il s’agit souvent d’unités urbaines petites ou moyennes, de plusieurs milliers d’habitants. L’activité de pêche reste vivace et pourvoyeuse d’emploi dans de nombreux ports (6) ; s’y ajoutent les navettes touristiques vers les îles ou les ports voisins. Les ports servent aussi à l’import d’intrants agricoles et à l’export des produits agro-alimentaires.

La structure traditionnelle de l’arrière-pays est le bocage (7) : il s’agit d’une structure d’enclos, où les prairies et les cultures sont ceintes par des haies vives. L’habitat y est dispersé en fermes identifiées par des toponymes (lieux-dits), l’eau y est abondante sur un sous-sol imperméable (1), sous forme de cours d’eau et de mares. Cette structure s’est spécialisée dans l’élevage bovin laitier notamment sous l’influence de la PAC (1962). La modernisation de l’agriculture a souvent pris la forme d’un remembrement (8) ou d’un réaménagement foncier, ce qui peut se traduire par l’arrachage des haies et l’augmentation des surfaces de labours ou de prairies dite artificielles. Le système breton s’appuie sur une main d’œuvre bien formée et organisée (rôle des organisations de jeunesse comme les JAC) qui investit rapidement dans l’élevage intensif (9) porcin ou avicole. Les conséquences environnementales sont bien connues : infiltration des matières azotées consécutive aux épandages massifs et eutrophisation des cours d’eau (10) dont l’un des corolaires est le développement d’algues vertes (11), peut-être un peu caricatural sur le document. Le Nord du Finistère est parfois qualifié de « ceinture dorée » en raison de la production importante de fruits et légumes, souvent sous serres (12).

Ces activités sont liées à la présence de voies de communication (la voie rapide construite dans les années 1970 au cours du « plan routier breton » n’a pas été représentée car plutôt en retrait du littoral pour éviter les embouchures profondément échancrées de cours d’eau, on lui supposera donc une voie d’accès (13). La Bretagne reste enfin la première région pour les emplois dans le secteur agro-alimentaire. Les établissements industriels (14), nombreux, se chargent de transformer et de conditionner les produits de l’élevage, du maraîchage, et des produits de la mer (pêche, aquaculture)

Les dynamiques démographiques sont moins impressionnantes que sur d’autres littoraux moins périphériques, mais on observe une périurbanisation (15), modeste compte-tenu de la population totale des unités urbaines, mais secondée par l’existence de résidences secondaires. Le phénomène est sous représenté sur l’illustration, parce que c’est très long de dessiner beaucoup de petites maisons.

Remerciements à PMG pour ses conseils critiques.

Le vent souffle, en Ar(t)izona…

À défaut d’aller zoner dans un état d’Amérique avec Harry, une carte « décoiffante » permet de visualiser en direct les courants éoliens au-dessus des États-Unis en saisissant les « entrelacs délicats des vents ».

Si la cartographie des phénomènes météorologiques est très largement standardisée dans les médias classiques, et constitue (il faut bien le reconnaitre) l’un des contacts les plus universel avec l’outil cartographique, l’exercice prend ici une dimension esthétique salutaire, qui permet de s’affranchir de nos codes sémiologiques classiques, pour amener à « ressentir » l’intensité et la direction des vents grâce à un figuré en forme de comète, tel des lignes blanches mouvantes.

Ce travail est l’œuvre de la collaboration entre Fernanda Viégas et Martin Wattenberg (voir leur site collaboratif), deux spécialistes dans les techniques de visualisation de données. Issus de la recherche académique (l’une est titulaire d’un Ph.D de design et de conception graphique, l’autre d’un Ph.D de mathématique), ils ont uni leurs compétences dans un groupe de recherche à Cambridge dans l’idée d’explorer « les possibilités de visualisation comme un outil pour poser des questions scientifiques, sociales et artistiques ».

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Ils sont fous, ces Romains !

Google Map au temps des Romains : un vrai voyage dans le temps vous est proposé par une équipe d’historiens, de géographes et d’informaticiens de l’université de Stanford.

Prenez vos mules favorites – pas les chaussures – pour transporter vos provisions. Saisissez votre bouclier et arborez fièrement votre armure.
En route pour un Roma – Lugdunum ou encore un Londinium – Jerusalem (ah! ça n’a pas changé de nom?)
Aussi précise que la carte américaine au double o, cette réalisation s’appuie les routes de l’empire romain du IIIe siècle et calcule les itinéraires de l’époque en fonction de la vitesse (le plus rapide), de la distance (le plus court), du prix (le moins cher), de la date (mois de l’année) et autres options (à pied, à cheval, en marche militaire, etc.)

Par toutatis, comment peut on faire ça? 

Il suffit de recréer un réseau de 84 000 km (en comptant les 900 routes maritimes répertoriées) et de l’agrémenter de 750 lieux de passage en s’appuyant sur de nombreux travaux d’historiques.

http://orbis.stanford.edu/#

Pour finir, il vous faudra compter 42 jours pour le premier voyage évoqué dans ce billet et 54 jours pour le second si vous voyagez en janvier.
Oui, il est vrai qu’on est souvent plus lourd après les fêtes.

 

Les Parcs Naturels de France

carte parcs naturels france

Mise à jour de la carte des Parcs Nationaux de France. De nombreux Parcs ont été créés depuis la première version de cette carte en 2007. La politique des parcs nationaux en France commence en 1963 avec la Vanoise. Puis suivent : Port-Cros, les Écrins, les Pyrénées, les Cévennes, le Mercantour. Le premier parc en outre-mer est créé en Guadeloupe en 1988, suivi par la Guyane en 2007. Les parcs récents sont surtout marins : Iroise, Mayotte, Golfe du Lion, Calanques (avec une partie terrestre), estuaires picards, Glorieuses et enfin Bassin d’Arcachon en 2012.

Leur but est la protection de milieux relativement « sauvages » et d’espèces animales au végétal. Ainsi le parc du Mercantour a joué un rôle dans la réintroduction du loup dans les Alpes à partir de meutes italiennes. Les Parcs Nationaux comportent deux zones distinctes. Le « cœur de parc » ou « zone centrale » fait l’objet des mesures de protection les plus strictes. Cet espace ne comporte théoriquement pas d’habitat humain permanent, à l’exception de 80 habitants dans les Cévennes. La « zone d’adhésion » ou périphérique, comporte des espaces adhérents du Parc mais où les activités humaines sont davantage prises en compte dans la protection de l’environnement.

Les mesures de protection sont différentielles, elles peuvent ne pas s’appliquer à tous les espaces du parc. Elles sont nombreuses, citons à titres d’exemple : l’interdiction du bivouac, de faire du feu, du VTT, des sports aériens, des prélèvements, de la chasse, des animaux domestiques… Comme toujours dans la préservation des espaces naturels en France, ces interdictions sont associées à des mesures de sensibilisation. A ce titre, les « maisons du parc » informent les visiteurs sur les milieux naturels.

La carte musicale du Métal

Capture d’écran du site Map Of Metal – novembre 2012

La cartographie recouvre toutes les représentations graphiques de l’espace, et cet espace est parfois un espace imaginé, inventé, artistique. Elle est particulièrement pertinente pour les organisations complexes, en réseau, organisé autour de centres principaux et secondaires, lesquels peuvent être regroupés au sein d’ensembles parfois qualifiés de « territoires » : il y aurait ici des « territoires » musicaux. L’exemple ci-dessus concerne la musique métal, dont la carte est disponible sur ce site :

http://www.mapofmetal.com

Merci à Benjamin Fauré pour l’envoi de ce lien.

MarineTraffic, la mondialisation par les échanges maritimes

Capture du site le 18 octobre 2012 à 10h44

Le site MarineTraffic.com permet d’observer en temps réel la circulation maritime dans la plupart des zones du monde. Les navires sont légendés en fonction de leur affectation : cargos, tankers, passagers… Un clic sur un navire permet d’obtenir un très grand nombre de renseignements, notamment le pavillon (on peut constater l’ampleur du phénomène des pavillons de complaisance) et souvent une photographie. Lire la suite

La Kinopithèque, du cinéma et de la géographie

Blog invité
SPRAWL
VAMPIRIQUE ET BANLIEUE PAVILLONNAIRE A LAS VEGAS


David Hockney, A lawn being sprinkled, 1967, Collection privée, Los Angeles.

La peinture A lawn being sprinkled de David Hockney inspire un contrôle parfait de l’espace. La pelouse, la villa, la palissade sont des rectangles de différentes tailles distribués comme sur une œuvre de Mondrian. Ni cascade, ni flaque, l’eau expulsée du système d’arrosage automatique est un élément maîtrisé. Hockney peint ces jets d’eau sous la forme de huit triangles isocèles, pointe en bas, qui régulièrement répartis sur un plan-pelouse créent la profondeur. Malgré le ciel bleu et l’arrosage, le tableau peine à donner une impression d’humidité ou de fraîcheur. Les seuls éléments « naturels » sont deux plantes et deux arbres [3] aux formes complémentaires qui ont été placées au fond de la composition. Ainsi proportionnés et répartis, ces pauvres végétaux paraissent fragiles au milieu de la structure géométrique qui s’impose, les accule (contre la maison) ou les coupe (derrière la palissade). Pas d’horizon, rien d’immense, l’espace circonscrit est à taille humaine comme une maison avec jardin. L’impression de contrôle de l’espace est accentué par le cadre de la toile, un carré qui enferme l’ensemble, ciel y compris. Les couleurs utilisées sont attendues : vert-pelouse, bleu-ciel, gris-béton. Tout est familier. Rien qui n’échappe à celui qui observe le paysage, ni qui puisse le perturber. Pas une mauvaise herbe, pas un nuage, pas un intrus. Tout est donc sous contrôle, rassure et place le spectateur en sécurité. Cette sécurité n’implique cependant pas pour autant le confort. Le lieu (peut-être la cellule privative d’une gated community), aussi propre et sécurisé soit-il, ne donne pas nécessairement envie de s’y installer.

(… Lire la suite sur : http://www.kinopitheque.net)

Un peu d’hydrologie illustrée

Le cycle de l’eau : précipitations, précipitations neigeuses, neiges « éternelles », ruissellement, infiltration, nappe phréatique, mer, évaporation, glacier

Hydrologie fluviale : fleuve, rivière, torrent, affluent, confluence, lit majeur, bras mort, source/résurgence vauclusienne, ligne de sources, déversoir, lac, exutoire, lac de barrage, cascades, rapides, cataracte, chute d’eau, delta intérieur, chenaux anastomosés, embouchure, estuaire

Glaciologie : vallée glaciaire, moraines latérales, crevasses, névé, front de glacier, cours d’eau sous-glaciaire, vallée suspendue

Aménagements humains, pollution, protection des milieux : pont, barrage hydro-électrique, retenue collinaire, station de pompage, châteaux d’eau (stockage), distribution aux usagers, station d’épuration, pollution, hydrocarbures, eutrophisation, infiltration des intrants, zone humide protégée (site RAMSAR).

Divers : terrasses alluviales, berge, étang, marais

Géographie urbaine

Centre historique : Espace compris à l’intérieur des anciens remparts.

1 : Les remparts ont été détruits pour construire un boulevard périphérique.

Faubourgs industriels : Extension de la ville à l’époque industrielle, avec le développement des chemins de fer.

2 : Cimetières construits à l’extérieur du centre historique par manque de place. Ancienne usine (1ere industrialisation), désaffectée, ou affectée à un nouvel usage (musée par exemple).

Banlieues : Extension de la ville depuis l’époque industrielle, jusqu’aux périphéries actuelles plus lointaines. La densité du bâti diminue progressivement vers l’extérieur.

3 : Quartier d’affaires. Immeubles de bureaux.

4 : Grands ensembles. Habitat collectif construit après la 2nde guerre mondiale pour reloger la population. Quartiers parfois en crise sociale et économique suite au départ des classes moyennes.

5 : Habitat pavillonnaire. Le plus important en superficie, il s’est surtout développé après 1960, avec le rêve de la propriété individuelle pour les classes moyennes.

6 : Zone d’activité. Entreprises industrielles et de services de l’époque post-industrielle, installées à proximité de l’autoroute (en France, le camion a remplacé le train pour le fret au XXe siècle). Très grands centres commerciaux en périphérie lointaine.

Espace périurbain : Transition entre l’espace urbain et l’espace rural, c’est une campagne en cours d’urbanisation.

: Village. Parfois, l’urbanisation absorbe ces anciens centres de peuplement.

8 : Nouveau lotissement. Construction de maisons individuelles. Lotir signifie partager une parcelle en plusieurs lots constructibles, vendus séparément.

: Mitage. L’espace rural est parsemé de construction nouvelles.

Espace rural : Inclut l’ensemble des communes non urbaines.

10 : L’agriculture et l’élevage sont l’une des activités de l’espace rural, mais pas seulement : certaines campagnes sont industrielles, touristiques, résidentielles …