Morrisonville : Peut-on faire de la géographie depuis son fauteuil ?

morrisonvillePour réaliser les cartes ci-dessus, je n’ai pas eu à quitter mon fauteuil. Il m’a suffit d’une recherche « Morrisonville » sur Google Maps pour télécharger le plan et la photographie aérienne de la ville à différentes échelles grâce à une saisie d’écran. L’article « Morrisonville, Illinois » dans Wikipedia m’a permis de découvrir la population de la ville, un millier d’habitants en 2010, et d’obtenir la liste des principaux édifices de la ville, notamment ses quatre lieux de culte (First Baptist Church, First United Presbyterian Church, St. Maurice Catholic Church, The United Methodist Church). Un retour sur Google Maps permet de localiser les édifices sur le plan de la ville. Enfin, le site du US Census Bureau donne toutes les informations démographiques, y compris ethniques. L’âge médian de la population est de 39 ans. 96% de la population serait blanche, les Asiatiques seraient 21 (1,8%). Enfin la ville compterait 5 personnes noires, avec une marge d’erreur de plus ou moins 7 personnes … Pour finir, une recherche Google Images nous permet de mettre un visage sur cette ville anonyme, située dans l’Ilinois, quelque-part entre Springfield et Shelbyville, grâce au site d’un photographe amateur :

morrisonville-photo

Comparaison de quatre agglomérations urbaines françaises : superficie et population (Caen, Toulouse, Rennes, Montbéliard)

Cette page a pour but de permettre une comparaison rapide entre quatre agglomérations urbaines françaises. Les quatre agglomérations sont représentées à la même échelle, pour faciliter la comparaison des superficies. Pour chaque agglomération sont indiqués les différents chiffres de la population donnés par l’INSEE. Le rang correspond au rang de l’agglomération parmi les autres agglomérations françaises.

La population communale est à la fois le chiffre le plus souvent cité et le moins pertinent. Il ne prend en compte que la population de la « ville-centre » de l’agglomération, ou « commune éponyme », celle qui a donné son nom à l’agglomération. Dans le cas de Montbéliard par exemple, les 4 334 habitants de Sochaux ne sont pas comptés parmi les 27 043 habitants de Montbéliard, alors que les deux villes sont morphologiquement et fonctionnellement intégrées.

L’unité urbaine est considérée « un ensemble d’une ou plusieurs communes présentant une continuité du tissu bâti (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. La condition est que chaque commune de l’unité urbaine possède plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. » (définition de l’INSEE)

L’aire urbaine est la définition urbaine la plus englobante. Ce n’est plus la morphologie qui est prise en compte (continuité du bâti) mais la polarisation par l’agglomération de l’espace qui l’environne. Elle tient compte de l’évolution des modes de vie, des phénomènes de péri-urbanisation et de l’allongement des mobilités domicile-travail. L’INSEE définit une aire urbaine comme « est un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci. »

comparaison superficie agglomérations françaises

Commentaire

CAEN : L’agglomération de Caen est caractérisée par une forte croissance périurbaine. Une partie importante de la population de la capitale bas-normande est allée grossir les communes rurales de la campagne caennaise. Cette périurbanisation n’est pas prise en compte dans la population de l’unité urbaine. La polarisation par Caen d’un large territoire est visible par l’importante population de l’aire urbaine, deux fois plus nombreuse que celle de l’unité urbaine. Cette caractéristique se retrouve dans le rang de la ville : elle est la 31e de France par la population de son unité urbaine, mais seulement la 21e pour la population de l’aire urbaine.

RENNES : Rennes est réputée pour être une ville particulièrement dense, par comparaison avec des agglomérations françaises de taille comparable. (cf. travaux de Patrick Pigeon). On remarque sur le croquis le très faible éclatement de la morphologie urbaine, avec peu d’îlots de peuplement périurbains. Au contraire, la population est concentrée dans la ville-centre et dans quelques communes périphériques. Le graphique (à gauche de la vignette) montre cependant le même écart du simple au double entre aire urbaine et unité urbaine. En effet, les noyaux urbains proches mais non contigus, ainsi que des communes plus éloignées, représentent une population nombreuse, effectuant chaque jour un trajet domicile-travail vers Rennes. La taille de l’aire urbaine (visible sur le graphique mais pas sur la carte) reflète l’importance des mobilités pendulaires dans l’agglomération.

TOULOUSE : Comme Rennes, la ville est l’une de celles qui a connu l’une des plus fortes croissances démographiques en 20 ans. Entourée comme Caen et Rennes par une plaine agricole peu accidentée, l’étalement urbain y a rencontré peu de résistance. On retrouve de façon distincte les trois phénomènes propres à la croissance urbaine au XXe siècle : urbanisation en « tache d’huile« , avec intégration de noyaux urbains voisins, urbanisation en « doigts de gant » le long des axes de communication, et mitage (développement d’îlots de peuplement périurbains).

MONTBÉLIARD : Les mêmes phénomènes se retrouvent à une échelle différente, dans une agglomération plus petite et moins dynamique. La croissance régulière de l’unité urbaine sous l’impulsion ancienne de l’industrialisation (automobile) a conduit à la fusion de Sochaux et Montbéliard. Cette croissance de la ville a cédé le pas à celle des communes voisines (Beaucourt). L’exemple de Montbéliard illustre bien le risque existant à se contenter de la population communale de la ville-centre pour évoquer la taille d’une ville.

France : carte électorale 2002-2008

Typologie électorale des régions françaises 2002-2008

COMMENTAIRE

Méthode

Il ne s’agit pas d’une carte statistique résultat d’un traitement automatique des données électorales. Cette carte est le fruit d’un travail empirique à partir des résultats de plusieurs élections, de 2002 à 2008. L’objectif était de dégager des grandes régions se distinguant par un profil électoral particulier. Les extrêmes sont accentués : dans le type méditerranéen, l’extrême droite n’obtient évidemment pas autant de voix que la droite de gouvernement. Mais dans la mesure où c’est là qu’elle obtient ses meilleurs scores, l’attention est portée à ce type de vote. La carte montre un véritable basculement politique des territoires français au début du XXIe siècle : l’Ouest, bastion traditionnel du conservatisme, ont basculé vers un vote progressif voire contestataire (Calvados), tandis que dans d’anciens bastions de la gauche, notamment du Parti Communiste, les électeurs se sont reportés sur l’extrême droite (Nord). La typologie est classée selon deux critères : d’une part l’éventail politique est décliné de gauche à droite, d’autre part les régions de l’Ouest sont à gauche (à l’exception de la Vendée), celles du centre au centre et celles de l’Est à droite.

Typologie détaillée

Deux départements Normands, le Calvados et la Seine-Maritime, présente un profil électoral comparable aux contreforts septentrionaux du Massif Central. Ce type surnommé Centre et Normandie donne une majorité à gauche et présente une percée de l’extrême gauche légèrement supérieure aux autres régions. Il s’agit d’un département industriel (la Seine Maritime) et de plusieurs départements ruraux. Si la percée de la gauche dans le Calvados, fief de la droite conservatrice, est récente, le Berry ou la Nièvre sont le théâtre d’affrontements entre élus locaux communistes et conservateurs depuis plus d’un siècle.

Un vaste composé de deux régions, Midi-Pyrénées et Limousin, et de plusieurs départements d’Aquitaine forme le type Sud-Ouest. Autrefois fief des radicaux de gauche où le gaullisme s’était bien implanté, ces régions ont montré à plusieurs occasions électorales qu’elles avaient franchement basculé à gauche depuis le changement de siècle. Il s’agit de régions faiblement industrialisées, de tradition prostante et anticléricale, et où le niveau d’études moyen est plus élevé qu’ailleurs. (Les plus forts taux de bacheliers pour une classe d’âge se trouvent, hors Ile de France, dans le Sud-Ouest).

Le type Béarno-Landais est très proche du précédent, avec une petite différence : en raison de ce que Michel Bussi appelle « l’effet d’amitié locale », François Bayrou y réalise ses meilleurs scores. La démocratie chrétienne tient donc ici une place importante derrière la gauche de gouvernement. En outre l’influence du catholicisme a peut-être moins reculé ici que dans les régions voisines.

Le type Centre-Ouest est à la fois le plus équilibré et le plus complexe à définir, sauf par l’absence des extrêmes. On y trouve à la fois des fiefs de la gauche (Ségolène Royal dans les Deux-Sèvres) et de la droite (François Fillon dans la Sarthe). Les principales villes sont partagés entre gauche, centre et droite. La droite y régresse cependant par un mouvement comparable à celui observé dans le Sud-Ouest, mais elle est relayée ici par un attachement aux partis du centre, qui bénéficie notamment au Modem.

Le « modèle breton » est assez proche du précédent. Cette région traditionnellement conservatrice et catholique a évolué depuis une certain temps vers un progressisme rural dans lequel la religion joue un certain rôle. La gauche s’y est bien implantée, et la démocratie chrétienne y obtient de bons scores. Cependant, plusieurs bastions du gaullisme s’y maintiennent autour de personnalités fortes. L’extrême gauche y obtient en outre des scores relativement élevés.

La capitale et plusieurs communes limitrophes sont regroupées dans le type parisien : la gauche de gouvernement est majoritaire et les extrêmes y obtiennent des scores très faibles. A l’inverse, le vote écologiste y bat des records se traduisant par l’élection, à plusieurs reprises, de députés écologistes dans certaines circonscriptions (et d’une maire écologiste à Montreuil en 2008, Dominique Voynet).

Les départements occidentaux de l’Île-de-France forment un bastion imprenable de la droite de gouvernement. Le programme de Nicolas Sarkozy a été reçu ici mieux que partout ailleurs ; en ajoutant à cela l’effet d’amitié locale, le maire de Neuilly a obtenu ici ses meilleurs scores à l’élection présidentielle. Le centre-droit et les écologistes y obtiennent de bons scores, le Parti Socialiste étant le grand perdant dans cette région.

L’Est de l’Île-de-France a un profil plus proche du reste du Bassin Parisien, où, contrairement aux régions de l’Ouest, le vote gaulliste s’est maintenu vers la droite de gouvernement. La percée du FN y a été sensible en 2002, mais les électeurs sont revenus à la droite de gouvernement en 2007 (Présidentielles). Les élections législatives et municipales confirment cette mainmise (on peut citer le député-maire de Meaux, J-François Copé à Meaux ou Yves Jégo dans la troisième circonscription). Les verts y réalisent, comme dans toute l’Île-de-France, un bon score, ce qui peut s’expliquer en partie par les préoccupations environnementales de citadins proches de la capitale.

Le Bassin Parisien et la Basse-Normandie ont des comportements électoraux comparables et, à ce titre, ont été rassemblés. André Siegfried n’aurait pas manqué de voir le rôle déterministe du relief dans cette grande vague bleue recouvrant le Bassin Parisien. En réalité, il est probable que les campagnes céréalières de la Champagne à la Beauce, ont un profil socio-économique comparable. Ces campagnes fidèles au gaullisme ont connu une percée du vote FN en 2002. Deux départements ruraux bas-normands, l’Orne et la Manche, ont le même profil. La Manche notamment, département conservateur depuis que les élections existent, continue de donner à la droite de gouvernement ses scores les plus élevés à presque chaque élection.

D’un profil très comparable au précédent, le type Auvergnat n’a cependant pas connu de percée du vote d’extrême droite en 2002. L’Auvergne reste une terre conservatrice, avec des bastions catholiques ruraux comme en Haute-Loire. L’Auvergne a donné à la France deux présidents de droite sous la Ve République (Pompidou et Giscard).

Le type bourguignon et rhônalpin : Si les grandes villes sont acquises à la gauche (Dijon, Lyon, Saint-Etienne), la droite et le centre-droit sont ici bien implantés. Les Verts réalisent cependant un score légèrement supérieur à leur moyenne nationale. Comme dans la plupart des régions de l’Est, le FN y a fait une percée en 2002.

Les régions méditerranéennes sont depuis deux siècles des territoires complexes et contrastés au niveau politique. Le bonapartisme y a été plus massif qu’ailleurs. La Provence catholique a jadis soutenu le royalisme, mais les montagnes protestantes sont longtemps restés des fiefs républicains. Le socialisme y a connu un succès durable. Aujourd’hui encore la fédération des Bouches-du-Rhône est l’une des principales du PS, sans parler du fief de l’indéboulonnable Georges Frêche à Montpellier. La Corse, enfin, est l’un des derniers bastions des radicaux de gauche (Emile Zuccarelli à Bastia par ex.). Toutefois, la région semble depuis plus d’une décennie avoir pour de bon basculé à droite. On se souvient des quatres municipalités ayant élu des maires d’extrême droite : Marignane, Orange, Toulon, Vitrolles, et du score impressionnant de l’extrême droite aux dernières élections. Dans cette région enfin, les pratiques électorales y sont parfois contestable, en raison d’un certain clientélisme, arrivant parfois à des extrémités comme à Perpignan en 2008 au profit de l’UMP.

L’Alsace et la Franche Comté présentent un profil électoral original. On y sent une influence européenne, dans les bons résultats de la démocratie chrétienne et des Verts, ce qui rapproche la région du fonctionnement électoral de l’Allemagne par exemple. Comme dans les autres régions de l’Est, l’extrême droite y réalise de bons scores. En Franche-Comté on peut y voir un vote rural contestaire, alors en Alsace il s’agirait plutôt d’un vote identitaire, mais dans les deux cas cela dénote la xénophobie d’une partie de l’électorat. La droite de gouvernement reste solidement majoritaire dans ce type de région : l’Alsace est, avec la Corse, la seule région restée à droite aux régionales de 2004.

La Vendée offre un profil unique en France. Dans aucune autre région l’influence du catholicisme sur le comportement électoral ne reste si marquée. La démocratie chrétienne y obtient de bons scores, et il s’agit du bastion de l’extrême droite catholique, incarnée par le MPF de Philippe de Villiers. Il s’agit à la fois d’un effet d’amitié locale et d’une tradition électorale ancienne, remontant peut-être à la Révolution Française.

Les régions du Nord-Est forment un vaste ensemble marqué par le vote contestataire. Les difficultés économiques, l’effondrement du modèle communiste, le repli identitaire, ont ouvert un boulevard aux idéologies les plus extrêmes. Le FN a été le principal bénéficiaire de ce retournement, mais l’extrême gauche y réalise aussi de bons scores. Les socialistes y gardent une solide implantation locale et quelques fiefs (Martine Aubry à Lille), de même que les héritiers du gaullisme en Lorraine.

La France : agriculture et pêche, spécialités régionales

La France, agriculture et pêche, croquis de synthèse

La France, spécialités régionales, un clin d’œil aux cartes murales d’autrefois 😉

COMMENTAIRE

On retrouve sur la carte, entre autres :

ALSACE : farine de blé (gâteaux et pâtisseries : kouglof), vins blancs d’Alsace, bière d’Alsace
AQUITAINE : huîtres (Arcachon, Oléron), pin des Landes, foie gras et charcuterie du Périgord, fromages basques (Ossau Irati), tabac, vins rouges et blancs (Bordeaux, Entre-deux-mers, Médoc, Graves…)
AUVERGNE : fromages de vache (St Nectaire…), poissons de la Loire et de l’Allier
BOURGOGNE : petits fruits (cassis, myrtilles) de Dijon, charcuterie du Morvan, poissons de la Saône, vache charolaise, vins rouges et blancs de Bourgogne (Côte de Beaune, Côte de Nuits …)
BRETAGNE : poissons et fruits de mer, charcuterie (Andouille de Guéméné), cidre, pommes
CENTRE : gibiers des marais de Sologne et Brenne, vins blancs du Sancerrois, vins rouges de Tourraine et Vouvray
CHAMPAGNE-ARDENNE : gibier des Ardennes (son fameux sangler !), vins de champagne
CORSE : charcuterie (saucisson, figatelli…), châtaigne, fromages secs
FRANCHE-COMTE : charcuterie (saucisse de Morteau…), fromages de vache (comté, cancoillote…), poissons de la Saône, vins blancs du Jura
GUADELOUPE : canne à sucre, bananes
GUYANE : canne à sucre, gibier et poisson de la forêt amazonienne
ÎLE-DE-FRANCE : Brie de Meaux et de Melun, farine de blé et céréales
LANGUEDOC-ROUSSILLON : fromages des Pyrénées, vins rouges du Languedoc, poissons de la Méditerranée, fruits, châtaigne des Cévennes, sel de mer
LIMOUSIN : fromages, vache limousine
LORRAINE : fruits (mirabelle), gibier et miel des Vosges, poissons de la Meuse et de la Moselle, vins blancs de Moselle
MARTINIQUE : bananes
MIDI-PYRÉNÉES : poulet du Gers, foie gras, fromages des Causses, charcuterie (saucisse de Toulouse…), tabac, vins rouges (Albigeois…)
NORD-PAS-DE-CALAIS : bière de Flandre
NORMANDIE : cidre, fromages de vache (Camembert, Livarot…), poissons et fruits de mer, pommes
PAYS DE LOIRE : charcuterie (rillettes du Mans…), fromages mayennais, fruits de mer, pommes et poires, poulets de la Sarthe, vins blancs (Muscadet…), vins rouges d’Anjou, sel de Guérande
PICARDIE : céréales, betterave, gibier d’eau de la Baie de Somme, poissons de mer, pomme de terre
POITOU-CHARENTES : vins (Pineau), apéritifs des Charentes (Armagnac, Cognac, fromages de chèvre (Chabichou), fruits de mer
PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR : fruits méditerranéens, fromages de brebis des Hautes-Alpes, olives et huile d’olive, poissons de la Méditerranée, vins de Provence, sel marin
RÉUNION : ananas, canne à sucre
RHÔNE-ALPES : poules de Bresse, charcuteries lyonnaises (rosette, jésus…), fromages de vache de Savoie (tomes..), abricots de la Drôme, olive et huile de Nyons, vins blancs (Côte Rôtie), vins rouges (Beaujolais, Côte du Rhône).

J’espère ne heurter aucune sensibilité régionale. Pour des raisons évidentes de lisibilité de la carte, toutes les spécialités culinaires régionales n’ont pas pu être représentées ! 

France, fond de carte schématique

Fond de carte France avec DROM et MayotteFond de carte parlant, schématique, avec régions et chefs-lieux, plus départements et régions d’Outre-Mer, (DROM) dont Mayotte (départementalisée en 2011)

Fond de carte France avec DROM, régions, chefs-lieux

carte France avec DROM dont MayotteFond de carte muet, schématique, avec régions et principales villes, départements et régions d’Outre-Mer, (DROM) dont Mayotte (départementalisée en 2011)

Dernière mise à jour : avril 2013

Carte de Synthèse de la Guyane Française

La Guyane Française, un Département et Région d’Outre-Mer (DROM)

Guyane, carte de synthèse

Cette carte de synthèse, déjà ancienne (2008), a un but pédagogique qui entraîne une simplification parfois excessive. Sa vocation était au départ de résumer le territoire en une carte. Nous sommes intéressés par toute personne souhaitant apporter des compléments ou rédiger un texte de présentation permettant de remettre en perspective les éléments représentés.

Carte des espaces densément peuplés dans le monde

Outils cartographiques destinés aux enseignants et à leurs élèves, pour identifier les grands repères spatiaux à l’échelle du Monde.

Localisation des régions très densément peuplées, des foyers de population principaux et secondaires, et des dix mégapoles les plus peuplées du monde en 2010. Un diaporama à projeter en classe permet d’accompagner le travail des élèves.

(Cartes libres de droits pour un usage en classe uniquement. Pour obtenir ces cartes sous un autre format, me contacter.)

Carte des grands domaines bioclimatiques dans le monde

Outils cartographiques destinés aux enseignants et à leurs élèves, pour les grands repères spatiaux à l’échelle du Monde.

Localisation des grands fleuves et des domaines bioclimatiques. L’accent étant placé sur les régions peu peuplées, on peut utiliser ces cartes dans le chapitre consacré aux faibles densités. Un diaporama à projeter en classe permet d’accompagner le travail des élèves.

Cartes libres de droits pour un usage en classe uniquement. Pour obtenir cette carte sous un autre format, nous contacter.

Carte des régimes politiques dans le monde

COMMENTAIRE

Sources de la carte

Cette carte a été réalisée à partir d’une grande variété de sources dont les principales sont les suivantes. Aventure du Bout du monde est une association proposant un tourisme compatible avec le développement durable. Son site internet propose une liste des pays classés par ordre décroissant de respect de la démocratie et des droits de l’homme, à partir de plusieurs indicateurs. Revoltes.org publie une liste des pays appliquant encore la peine de mort et ceux qui l’ont abolie, notamment à partir des rapports d’Amnesty International. The Economist a proposé un indice de démocratie, en fonction duquel les pays sont classés ; ce classement est repris sur une page de l’encyclopédie en ligne Wikipedia.fr.

Explication de la typologie

Les démocraties fonctionnant normalement sont celles dans lesquelles tous les principes démocratiques sont respectés, où la peine de mort est abolie, et qui sont classées dans les 15 premières places du classement de The Economist.

Le second figuré (vert clair) concerne les pays pour lesquels il n’y aucun doute sur la nature du régime : il s’agit de démocraties. Cependant, ces pays doivent améliorer certains points pour correspondre parfaitement à la démocratie telle qu’elle a été définie par les philosophes et les théoriciens de la politique. Ces limites peuvent être la remise en cause des libertés individuelles et le maintien (ou retour) de la peine de mort (Etats-Unis), le manque d’alternance (Japon), la concentration des médias et leur collusion avec le pouvoir (Italie, France). De nombreux pays du Sud ont été classés dans cette catégorie alors que la démocratie peut y connaître des dysfonctionnements plus importants, avec un contexte violent pouvant parfois peser sur les élections (Inde, Colombie).

Les régimes démocratiques présentant de fortes irrégularités sont ceux dans lesquels le déroulement de la vie démocratique ne permet pas d’affirmer que les dirigeants sont réellement l’émanation de la souveraineté populaire. Le cas le plus fréquent est celui d’intimidation voire d’élimination des opposants au régime (Russie), ou de corruption généralisée entraînant un fort clientélisme. Dans des Etats comme le Vénézuela ou Madagascar, la dérive du pouvoir personnel est telle qu’on peut difficilement parler de démocratie. En Turquie et au Pakistan, la montée du fanatisme religieux n’est endiguée que par un très fort contrôle de l’armée sur le pouvoir (ce contrôle étant constitutionnel dans un pays laïc comme la Turquie)

Dans les Etats figurés en orange clair les élections ont lieu régulièrement, mais dans un contexte tel qu’il est impossible de parler d’un réel débat démocratique. Les électeurs subissent de fortes pressions, les bureaux de vote sont contrôlés par les armes dans certaines régions. Ce sont les « démocraties ratées » du Moyen-Orient (Irak, Afghanistan), dans lesquels les élections occasionnent une recrudescence de la violence. Le clientélisme et la corruption sont très forts également. On trouve dans cette catégorie des pays africains en proie à de violents troubles internes (Nigeria, Ethiopie …)

De nombreuses dictatures entretiennent un simulacre de démocratie. Des élections ont lieu mais le pouvoir contrôle leur déroulement au point que le résultat est sans surprise. Les libertés individuelles ne sont pas respectées et l’opinion politique d’un individu peut être une cause d’emprisonnement. Il s’agit d’Etats comme l’Algérie, l’Iran ou le Kazakhstan. Le président de la Biélorussie, Loukachenko, avoue franchement au quotidien russe Izvestia qu’il a lui même abaissé le résultat de son élection triomphante, trop élevé pour être crédible (Libération, 29/08/09).

Enfin, il reste encore dans le monde de nombreuses dictatures, où la répression est violente et les droits de l’homme continuellement bafoués. Régimes communistes (Chine, Corée du Nord), ou contrôlés par un ou plusieurs militaires (Birmanie/Myanmar, Libye), il en existe une version plus folklorique, les monarchies absolues. Certaines sont moins répressives que d’autres (Maroc, Thaïlande), la monarchie wahhabite (Arabie Saoudite) et les émirats du Golfe Persique appliquent la loi islamique avec intransigeance.