Les ports constituent un autre exemple de zone de contact, puisqu’il reposent sur la complémentarité des littoraux entre espace terrestre et espace maritime. Cette interface qui a été très tôt exploitée par l’homme, a été l’objet d’une politique de littoralisation de l’outil industriel à partir des années 1960 (Zones Industrialo-Portuaires) avec des aménagements importants à l’embouchure des grands fleuves (delta du Rhône pour Fos-sur-Mer, embouchures de la Seine et de la Loire au Havre et à Saint-Nazaire).
La vue sur le port du Havre permet ici de mettre en évidence le rôle essentiel de ces infrastructures dans la mondialisation des échanges. Un port n’est plus seulement un outil dédié à l’économie de la pêche (le port de Boulogne-sur-Mer reste le premier de France en tonnage, mais il est dépassé en valeur par les deux ports bretons du Guilvinec et de Lorient), c’est de plus en plus une plate-forme logistique stratégique des échanges internationaux. Le port autonome du Havre se classe ainsi « au 5e rang des ports d’Europe. En France, il assure 60 % du trafic de conteneurs et 35 % des importations de pétrole brut. […] C’est d’abord sa position géographique qui en fait un nœud stratégique des échanges internationaux, car logé entre deux villes globales, Londres et Paris. Il est aussi le premier port d’escale de la « Northern Range », principale interface commerciale entre l’Europe et le reste du monde. Surtout, il bénéficie de conditions nautiques avantageuses avec une accessibilité 24h/24 et 7j/7, sans contraintes de marée ni de tirant d’eau » (source ENS Lyon).
Les navires porte-conteneurs et les cuves de stockage visibles sur cette photographie aérienne sont les symboles de cette interface devenue un hub de la mondialisation des échanges.
Port autonome du Havre « Terminal de France » – Coordonnées géographiques : 49.457065 , 0.16943 – Source : Géoportail (tous droits réservés)